Décision historique : la France interdit l’élevage de visons

ANIMAUX PRÉFÉRÉS

18 novembre 2021, PARIS – Dans une décision historique, le Sénat français a voté aujourd’hui à une majorité écrasante en faveur d’une législation visant à mettre fin à l’élevage d’animaux sauvages pour leur fourrure. L’interdiction entrera en vigueur immédiatement et entraînera la fermeture des deux derniers élevages de visons à fourrure français.

À la suite de l’adoption de la loi contre la « maltraitance animale », le dernier élevage de visons, à La Chapelle-d’Andaine, commune déléguée des Rives d’Andaine (Orne), va devoir fermer ses portes.

Avec 332 voix pour et seulement une voix contre, le Sénat a fait preuve d’un immense soutien à la cause animale.

Élever des animaux sauvages en cage pour produire de la fourrure n’est plus acceptable », avait déclaré, il y a un an, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, laissant aux éleveurs jusqu’à 2025 pour se reconvertir. Ramené à deux ans, ce délai de transition a disparu de la loi définitive.

Un certain nombre d’enquêtes récentes menées par l’organisation One Voice ont mis en évidence les conditions cruelles dans lesquelles les animaux étaient détenus dans les fermes à fourrure françaises.

Les images d’infiltration, enregistrées en 2017, 2019 et en 2020, ont révélé des exemples choquants de souffrance animale, notamment des visons présentant des blessures physiques, détenus dans des conditions effroyables et affichant des comportements stéréotypés. Certains d’entre eux avaient les yeux blessés, des dents manquantes, des queues manquantes, des pattes paralysées et nécrosées, et des maladies de peau.

À la suite de l’opposition constante de l’opinion publique, le gouvernement français a annoncé l’année dernière une proposition visant à interdire la production de fourrure de vison avec une période d’élimination progressive de 5 ans.

En collaboration avec One Voice, la Fur Free Alliance a exhorté le gouvernement français à prendre des mesures immédiates et à fermer les dernières fermes à fourrure de France. La décision prise aujourd’hui d’interdire l’élevage d’animaux sauvages pour leur fourrure, qui prendra effet immédiatement, est saluée par les ONG du monde entier et servira d’exemple à d’autres pays.

Rien qu’au cours des cinq dernières années, les préoccupations relatives au bien-être des animaux ont conduit huit pays à adopter une législation visant à mettre fin à la cruauté envers les animaux dans les fermes à fourrure. Des discussions sur l’interdiction des élevages d’animaux à fourrure sont actuellement envisagées en Lettonie, en Lituanie, en Espagne, en Ukraine et en Bulgarie.

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