En Italie, une amende de 10 mille euros ou 12 mois de prison pour un animal abandonné

ANIMAUX PRÉFÉRÉS

Ils errent en meute, le long du littoral adriatique et des plages ou somnolent paisiblement à l’ombre des ruines de Pompéi.

Très attendus chaque matin, devant l’hôtel par leur boomer, les chiens savourent les bouchées et l’attention qu’on leur porte, jusqu’à ce que, après deux semaines, le moment soit venu de dire au revoir, et avec lui, le sentiment de remords. Un destin incertain !

 

Ils sont exposés sur le bord de la route, personne ne veut s’en occuper, parce qu’ils ne sont pas aptes à servir de chien de chasse, ou la femelle produit à plusieurs reprises une nouvelle progéniture non désirée. La génération suivante naît dans la rue et ne connaîtra jamais un foyer.

Selon une enquête menée en 2006 par le ministère italien de la santé, 600 000 chiens étaient considérés comme « Randagi » (errants), dont 149 000 vivent dans des refuges pour animaux. L’organisation italienne de protection des animaux LAV estime à un million le nombre de chiens sans maître, dont 600 000 vivent dans des refuges pour animaux.

La vie d’un chien dans la rue est une lutte très dure pour la survie. La vie quotidienne est pleine de danger, d’angoisse et de souffrance. Les chiens errants sont perçus comme une menace pour les enfants et le bétail et ne correspondent pas à l’image d’une région vivant du tourisme.

Le bien-être des animaux en Italie

Jusque dans les années 90, le gouvernement italien tentait de résoudre le problème des animaux errants en les attrapant, en les enfermant et en les tuant au bout de trois jours. La loi n° 281 de 1991 a mis fin à cette procédure macabre en assurant la protection de 14 millions de chiens et de chats et en prévenant l’apparition des animaux errants.

Les animaux errants constituent un problème majeur en Italie. C’est pourquoi la loi n° 281 adoptée en 1991 est consacrée à la protection des chiens et des chats italiens ainsi qu’à la prévention des animaux errants. Elle prescrit un marquage général et un enregistrement obligatoire pour les chiens et déclare punissables les mauvais traitements ou l’abandon d’animaux domestiques ainsi que le commerce privé de chiens et de chats à des fins d’expérimentation animale.

La loi n° 281 a été aggravée de manière décisive en 2004 par la loi complémentaire n°189. Elle qualifie la cruauté envers les animaux de crime passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois ans et d’amendes élevées. L’abandon d’un animal de compagnie est par exemple puni d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an ainsi que d’amendes pouvant aller jusqu’à 10 000 euros. Celui qui tue un animal sans nécessité ou par cruauté doit s’attendre à une peine d’emprisonnement de 18 mois et à des amendes pouvant atteindre 15 000 euros. Celui qui maltraite un animal, l’expose à des corvées intolérables, le dope ou le drogue, est puni de trois à douze mois.

Néanmoins, dans la pratique, ces lois n’offrent aucune protection réelle pour la vie des innombrables animaux errants italiens. Dans les monstrueux refuges italiens pour animaux, pour la plupart privés, sont collectés non seulement les chiens et les chats, mais aussi d’importantes sommes d’argent public qui ne sont pourtant pas utilisées pour soigner les animaux. Au lieu de cela, elles disparaissent dans des canaux obscurs, tandis que les chiens et les chats meurent misérablement de faim et de maladies. Comme il s’agit de millions d’euros, la lutte contre les structures corrompues qui se cachent derrière est très difficile.

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