Afghanistan : un ancien militaire fait tout son possible pour évacuer les animaux de son refuge avant la date limite des Talibans

Afghanistan : un ancien militaire fait tout son possible pour évacuer les animaux de son refuge avant la date limite des Talibans

L’évasion, enfin! Pen Farthing, l’ancien commando britannique, fera son retour en Grande-Bretagne à bord d’un vol privé.

Alors que la situation en Afghanistan devient de plus en plus hostile et que la date limite des évacuations se rapproche, la détresse d’un homme devenait plus profonde car il a refusé de laisser son refuge pour animaux derrière lui.

Voici Pen Farthing, l’ancien militaire britannique qui dirige aujourd’hui Nowzad, le seul refuge pour chiens et chats d’Afghanistan.

Qui est cet amoureux des animaux ? 

En parlant de son refuge, Farthing a raconté qu’en 2006, alors qu’il était en service, il a aidé à mettre fin à une bagarre entre deux chiens errants et qu’à la suite de cela, l’un des chiens errants a commencé à le suivre. Farthing a alors baptisé le chien Nowzad, du nom de la ville où ils se trouvaient, et c’est là qu’est née l’idée du refuge.

Depuis l’effondrement du gouvernement afghan, Farthing tente de faire évacuer ses 200 chats et chiens, ainsi que son personnel afghan et leurs familles. Craignant pour la vie de ses animaux et du personnel afghan, il a également tenté d’organiser un vol de libération dans le cadre d’une opération baptisée «Opération Ark». Il a affrété un avion d’une valeur de 500 000 dollars pour atterrir à l’aéroport de Kaboul en vue de l’opération de sauvetage et a également lancé un appel au porte-parole des talibans sur Twitter pour qu’il assure un passage en toute sécurité à l’aéroport de Kaboul. S’adressant au porte-parole des talibans, Suhail Shaheen, Farthing a déclaré : «Cher Monsieur ; mon équipe et mes animaux sont bloqués au cercle de l’aéroport. Nous avons un vol en attente. Pouvez-vous s’il vous plaît faciliter le passage en toute sécurité de notre convoi à l’aéroport ?»

Le secrétaire britannique à la défense, Ben Wallace, a d’abord rejeté l’opération Ark, affirmant qu’il ferait passer «les gens avant les animaux» dans la précipitation à fuir Kaboul.

Pris dans les bombardements

Jeudi, Farthing a été pris dans le chaos lorsque deux explosions ont eu lieu à l’aéroport international Hamid Karzai, tuant plus de 170 personnes, dont 13 soldats américains.

Décrivant l’épreuve, il a déclaré : «L’enfer s’est déchaîné au cercle de l’aéroport, où je me trouvais, à environ un kilomètre des explosions, à l’Abbey Gate, et nous avions des talibans qui tiraient en l’air. L’un d’entre eux a tiré un plein chargeur automatique de son AK-47 juste à côté de la fenêtre de notre bus où se trouvaient des femmes et des enfants. Et alors que nous essayions de fuir l’aéroport, nous avons reçu des gaz lacrymogènes qui nous empêchait de voir autour de nous. C’était la chose la plus horrible.»

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il n’était pas escorté par le gouvernement britannique, Farthing a répondu que les États-Unis contrôlaient l’aéroport de Kaboul en interne, et que leurs règles «l’emportaient» sur les papiers britanniques qu’il portait.

L’évasion, enfin !

Farthing et ses amis à fourrure semblent enfin être sur le chemin du retour.

Selon l’épouse de Farthing, Kaisa Markhus, il prévoyait une autre tentative et, vendredi dernier, il a réussi à passer les points de contrôle des talibans et à embarquer sur un vol avec 150 chats et chiens de secours, mais il a été contraint de laisser les membres de son équipe derrière lui.

M. Farthing a quitté l’Afghanistan pour se rendre à Tachkent, en Ouzbékistan, avec 94 chiens et 79 chats, à bord d’un jet privé, avant de rentrer en Grande-Bretagne.

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